Les indicateurs


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Indicateurs de quantité

Les régions du Québec présentent généralement peu de déficit en eau. Dans le Québec méridional, les précipitations sont abondantes et l’évapotranspiration est limitée. Néanmoins, l’augmentation des débits pompés, qui pourraient résulter d’une intensification des activités agricoles ou industrielles, pourrait poser des contraintes sur les ressources en eau et entraîner des conflits d’usage. Une baisse des niveaux de nappe qui résulterait par exemple d’une diminution de la recharge en raison de l’imperméabilisation des surfaces, des changements climatiques, ou de la perte de milieux humides pourrait avoir pour effet de réduire les écoulements souterrains qui ont lieu dans la zone superficielle de l’aquifère. Ceci pourrait avoir un impact global sur le cycle de l’eau dans l’ensemble d’une région, notamment par l’augmentation du ruissellement de surface et la diminution du débit de base des cours d’eau. Les effets de tels changements pourraient être de réduire les volumes d’eau souterraine disponibles pour les municipalités, d’altérer la qualité de l’eau en rivière et de modifier les écosystèmes de la région.

Pour assurer le maintien des conditions actuelles qui sont assez avantageuses pour ce qui est de la quantité d’eau disponible, une gestion durable de la ressource en eau doit être mise en place. Une telle gestion implique le suivi d’indicateurs de quantité. Ceux-ci doivent refléter la connaissance des flux actuels et être susceptibles de mettre en évidence des changements dans les quantités d’eau disponibles ou dans la nature des flux rencontrés.

En général, l’exploitation de l’eau souterraine est dite soutenable si le rapport entre l’utilisation de l’eau et la recharge ne dépasse pas 10%. Afin de pouvoir identifier les mesures adéquates qui garantiront une exploitation durable des ressources en eau souterraine, il est essentiel de connaître la répartition des différentes quantités d’eau prélevées :

  • Le prélèvement total annuel d’eau sur le territoire ;
  • La répartition des prélèvements annuels par type de source ;
  • La répartition des prélèvements annuels par type d’usage: résidentiel, agricole et industriel, commercial et institutionnel ;
  • Les prélèvements annuels d’eau souterraine et d’eau de surface pour fins de distribution en réseau versus hors réseau ;
  • L’eau consommée annuellement par type d’usage, en réseau ou hors réseau; il est rare que le milieu agricole consomme principalement en réseau, mais cette situation peut se produire lorsqu’il n’y a pas d’aquifères permettant l’alimentation en eau de qualité et en quantité suffisante;
  • Les plus grands préleveurs d’eau souterraine et d’eau de surface (et les quantités prélevées).

 

Le Réseau du suivi des eaux souterraines du Québec mis en place par le MDDELCC est un moyen important pour assurer le suivi du niveau d’eau dans les aquifères et une source d’information cruciale pour les régions. L’extension du réseau à travers le Québec dans le cadre des projets PACES est certainement un atout pour les gestionnaires du territoire. Toutefois, en raison des fluctuations intra et interannuelles naturelles de la recharge, les données acquises par ces piézomètres ne seront pleinement utiles pour détecter des tendances que dans une ou deux décennies.

Le réseau existant de stations de mesure des débits en rivière, opéré par le CEHQ, est un autre outil important pour suivre les flux d’eau souterraine. Dans le Québec méridional, les débits en rivière intègrent en général une proportion importante d’écoulements souterrains et hypodermiques. Le suivi des débits, particulièrement en période d’étiage, est donc un outil important pour indiquer les quantités d’eaux souterraines qui s’écoulent dans la portion la plus dynamique des aquifères.

Les milieux humides occupent une superficie importante au Québec. Les tourbières peuvent avoir des échanges non négligeables avec l’aquifère. De par leur rôle tampon, ces milieux humides ralentissent les écoulements, favorisent le maintien des débits d’étiage en rivière, contribuent à maintenir des niveaux élevés dans les aquifères granulaires superficiels et participent probablement à la recharge de l’aquifère rocheux sous-jacent. Le nombre et l’état des tourbières sont donc des bons indicateurs de la quantité d’eau qui est stockée dans les réservoirs superficiels. Leur suivi est important pour la gestion durable de l’eau des bassins versants.

Récemment, le MDDELCC a publié un rapport sur l’état de l’eau et des systèmes aquatiques au Québec, dans lequel on retrouve un chapitre sur l’état de la quantité des nappes d’eau souterraine.

 

ACTIONS ENVISAGEABLES POUR LES PROBLÈMES DE QUANTITÉ*

• Mettre en place un programme d‘économie d‘eau;
• Développer un règlement spécifiant les usages prioritaires pour éviter les conflits d‘usage;
• Faire un suivi périodique des niveaux d‘eau pour les zones de forte utilisation (ex. : secteurs avec puits municipaux ou secteurs à forte densité de puits résidentiels);
• Définir des zones de conservation ou à protéger;
• Rechercher de nouvelles sources d‘approvisionnement.

 

 

Indicateurs de qualité

Afin d’assurer une eau souterraine de qualité, la gestion durable de la ressource en eau doit inclure le suivi d’indicateurs de qualité. Un suivi régulier de la qualité de l’eau dans les forages du Réseau du suivi des eaux souterraines du Québec permettrait d’identifier l’émergence de nouvelles problématiques liées à la qualité de la ressource. Toutefois, une telle couverture de la qualité de l’eau ne serait pas représentative de l’ensemble du territoire dû au nombre limité de stations suivies.

Les concentrations en nitrates dans les eaux souterraines font souvent partie des problématiques qui doivent être suivies plus particulièrement. Les activités agricoles en sont probablement responsables en grande partie. Il est donc particulièrement important d’assurer un suivi des concentrations en nitrates, mais également d’évaluer la situation pour d’autres contaminants d’origine agricole (i.e. pesticides, bactéries) qui pourraient migrer des mêmes sources agricoles vers l’aquifère.

Le recoupement de la vulnérabilité, de la densité des activités anthropiques et de l’usage de l’eau (c.à.d. la proportion d’eau souterraine utilisée comme source d’eau potable) constituent aussi un indicateur de qualité ou de dégradation potentielle. Par exemple, un secteur à forte densité de puits résidentiels, combiné avec un indice DRASTIC élevé et une forte densité d’activités potentiellement polluantes indique un potentiel élevé de dégradation de la qualité de l’eau souterraine.

 

ACTIONS ENVISAGEABLES POUR LES PROBLÈMES DE QUALITÉ*

• Analyse des paramètres chimiques susceptibles de présenter des dépassements de qualité, de façon à identifier les puits résidentiels ou municipaux affectés;
• Traitement de l‘eau souterraine et utilisation de systèmes de traitement de l‘eau appropriés pour les cas avérés de dépassements des critères de potabilité;
• Élimination de la source de contamination;
• Suivi périodique de qualité pour les secteurs à forte densité de puits privés où des problématiques anthropiques ont été identifiées;
• Recherche de nouvelles sources d‘approvisionnement.

 

Toutes ces actions sont relativement coûteuses, mais la prévention de la dégradation représente, de manière générale, une approche beaucoup plus efficace et économique que la restauration d’un aquifère contaminé.

 

 *Sources: rapport PACES-Montérégie Est / rapport PACES-Bécancour